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Au bon endroit, au bon moment. Hasard ?

Dernière mise à jour : il y a 4 jours

Right time, right place : Incantation permanente du surfer. On peut la comprendre comme la soumission à une situation  qu’on ne maîtrise pas (right time : être présent quand la vague est là, nécessité sur laquelle je ne peux intervenir), et la volonté de maîtrise de son destin (right place : j’ai décidé d’être là et je me suis exercé pour être au bon endroit sur la vague). Je souscris globalement à cette approche qui reconnait la réalité du déterminisme qui nous gouverne, en la noyautant de notre capacité au libre arbitre qui permet de faire « turbuler » les systèmes un peu trop établis.

Mais, j’aime aussi la vision, un peu poétique selon moi, portée par certains philosophes du 19ème siècle qui proposaient que ce que l’on appelle le hasard ne soit en fait que la rencontre de deux déterminismes. Le destin de la vague (écrit dans la physique de l’atmosphère, dans le phénomène tempétueux qui fit naître le train de houle, dans la mécanique ondulatoire de son déplacement) rencontrerait le destin du surfer avec ses parts de déterminisme génétique et social. Ces deux déterminismes se rencontrent, ou pas. Si la rencontre a lieu, il se passe quelque chose qui n’était pas vraiment déterminé. Ce n’est pas le hasard non plus puisque la vague et le surfer étaient chacun déterminé.



Pour la photo que je vous propose aujourd’hui, il faudrait, selon ces philosophes, que trois déterminismes se rencontrent. Celui de la vague, déjà évoqué. Mais au-delà de sa formation, encore faut-il qu’elle se soit confrontée à d’autres déterminismes que je ne connais pas et qui lui ont donné à son arrivée à Montalivet une force et un grâce assez rares pour être saluées. Le déterminisme du surfer, votre serviteur en l’occurrence, qui l’a conduit à être là et pas ailleurs, capable de se mettre debout sur une planche, amoureux de l’océan au point d’être à l’eau à 21h. Mais il a fallu aussi que le déterminisme du photographe, Claude, MNS de Montalivet, se mette de la partie. Que Claude fut sur la dune et pas dans l’eau. Qu’il ait dans les mains son appareil photo et pas ses jumelles. Qu’il appuie sur le déclencheur au bon moment. Que les batteries de l’appareil photo soit suffisantes pour que le fichier se stocke dans la carte mémoire…

Alors ? hasard ? Nécessité ? Liberté ? Volonté immanente ou transcendante ?

A chacun d’entre nous de répondre.

Pour aujourd’hui je retiendrais que « cela » a généré de la beauté : beauté de l’instant traduit par le cliché, beauté de la sensation que je garderai en moi.

Merci à Claude et à son déterminisme pour avoir fait ce cliché au bout du bout du sunset de ce dimanche d’août 2024 !

 Mon premier roman, le Compagnon des dunes prend le parti que nous devons nous préparer pour être capables d’ intervenir sur nos déterminismes. Peut-être en parlerons-nous ?

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