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L'étape angoissante mais constructive du premier lecteur du premier roman

Dernière mise à jour : 2 nov. 2023


Il me semble que le primo-romancier arrive vite à la conclusion qu'il lui faut un "premier lecteur". En tous cas ce fut mon cas à l'issue de 4 mois d'écriture ayant produit un peu plus de 200 pages que je n'arrivais plus vraiment à relire.

Les pages ont été écrites, mais sont-elles lisibles par un lecteur quelconque? Est-ce un roman? L'histoire intéresse-t-elle quelqu'un d'autre que moi? Vaut-il mieux que je me mette au tennis de table ou à la piscine?

Bref autant de questions qui, sans réponse, peuvent conduire à se murer dans le doute et à enfouir le manuscrit dans l'angle le plus sombre d'une armoire, ou à se tromper sur sa production en ne parvenant pas à imaginer ses imperfections ou les nécessités de remettre l'ouvrage sur le métier.


Mais, comment choisir son premier lecteur? Doit-il être un professionnel? Doit-on attendre les réponse des premiers éditeurs qui auront été consultés?

J'ai pensé que je devais tout d'abord passer au filtre de quelqu'un qui me répondrait, sans nécessairement être un proche.

Il fallait donc une connaissance versée dans le domaine de l'écriture ou de la lecture, et dont la capacité d'analyse et d’honnêteté me rassurait.

Javais de la chance... j'en connaissais un!


Aussitôt décidé, je l'appelai sur son téléphone. Nous ne nous étions pas parlé depuis un certain temps, mais il répondit aussitôt. Après les amabilités d'usage, je lui expliquai avoir écrit un roman, et je lui demandai s'il accepterait de le lire et de me donner son avis. Il me dit "oui" immédiatement.


Pourtant, une semaine plus tard, je recevais un petit mail qui disait : "J'ai commencé à te lire. Juste les premières pages et je suis plutôt agréablement surpris, même si tout n'est pas parfait. Je vais poursuivre ma lecture mais je dois t'avouer que ce n'est pas évident de relire quelqu'un que tu connais. Au départ, j'étais un peu inquiet. je me demandais ce que j'allais trouver. Mais bon, maintenant que j'ai tourné les premières pages, je le suis beaucoup moins."


A la lecture de ce petit message, un sourire naquit sur mon visage. Je comprenais évidemment ce que me disait mon premier lecteur, cette "peur" d'avoir à décevoir ou à mentir à celui qui vient d'écrire 200 pages avec toute son énergie.


Lorsqu'il termina sa lecture et que nous prirent le temps de discuter longuement de sa perception, cette peur était loin. Les avis était nets, justifiés. Les reproches étaient précis, sans jugement de valeur. Les compliments étaient là aussi, lecture de petits paragraphes à l'appui.

Grâce à mon premier lecteur, j'ai trouvé le courage pour deux actions majeures : tout d'abord modifier mon roman sur un point dont il m'avait convaincu, puis de proposer la lecture à quelques proches dont je redoutais moins les avis, mais qui me furent très utiles comme je vous le raconterai un de ces jours...




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